LIVE ACT 3 – Chapelle de Boondael
PAA Sound-Project – LIVE ACT 3
Le 19/12/2018 à partir de 19H00 à la CHAPELLE DE BOONDAEL
Square du vieux Tilleul 10, 1050 Ixelles
ENTREE LIBRE
Performance sonore du groupe MCBceps dirigé par Willy Gouders (Créahm-Bruxelles) et de Rémi Tamburini (PAA sound-project)
Avec : Zakaria Benkadour, Jean-François Delhaye, Lionel Leblanc, Donatien Tomandini, Lionel Van Marsenille
Composition live : Willy Gouders & Rémi Tamburini
Installation & outils sonores : Rémi tamburini
Production : PAA / Créahm-Bruxelles
Installation sonore ? Paysage sonore ? Corps sonores ? Métamorphose de la musique ? Il y a un peu de tout cela dans ce travail sur le son, qui dépasse toutes les interrogations théoriques contemporaines sur la musique, pour retrouver une musique sans partition, créatrice de sons et faisant résonner des instruments inventés dont jouent des musiciens sur scène : création d’une musique pour le plaisir, d’une « musique heureuse » et d’un univers poétique.
Par moments, émerge un saxophone puis d’autres sons prennent le dessus : une miniature de piano, des percussions insolites, du mouvement, un danseur, dans un espace de résonnances qu’animent des musiciens, s’amusant des sonorités, des vibrations, des échos, des réverbérations que produisent leurs étranges instruments.
Les musiciens du Créahm-Bruxelles donnent libre cours à leur belle créativité « mêlant musique expérimentale, bruitisme, danse et création lumineuse » dans une performance visuelle et sonore du groupe MCBceps : Zakaria Benkadour, Jean-François Delhaye, Lionel Leblanc, Donatien Tomandini, Lionel Van Marsenille. Percussions et pianino, ces instruments font penser à des claviers et à des xylophones subvertis, déconstruits et recomposés, réinventés à la main des musiciens.
Rémi Tamburini, artiste contemporain, a conçu et réalisé ces « outils sonores, entre instruments et engins, … sculptures à performer ». Il est aux manettes des instruments électroniques d’une amplification conçue comme élément de la composition improvisée, donnant ainsi raison au compositeur Edgard Varèse (1883-1965), qui écrivait en 1917 déjà « Je rêve d’instruments obéissant à la pensée et qui, avec l’apport d’une floraison de timbres insoupçonnés, se prêtent aux combinaisons qu’il me plaira de leur imposer ».
Willy Gouders, musicien, anime l’atelier de musique et improvise au saxophone. Sur une estrade aménagée en boite à sons et à lumières se démène un danseur dont les mouvements, convertis en incandescences, en éclats lumineux, peuplent et enflamment l’espace. Tant le regard que l’ouïe sont sollicitées. Au programme, surprise, découverte et envie que ça ne s’arrête plus ; envie de garder les yeux bien ouverts pour n’en rien perdre ; envie aussi de fermer les yeux pour explorer ces insondables puits de sons et en remonter des résonnances sans cesse recomposées.
« Chaque objet / plus vivant que tout visage / s’approche au regard de qui l’écoute », écrivait Lionel Marchetti, compositeur français de musique concrète et improvisateur, né en 1967.
Christian CESSION
septembre 2018